Nous n’avons pas dû faire une longue route pour rejoindre le mont « forgeron » (en tatar), aux pieds duquel  nous résidions, de l’autre côté d’un petit lac retenu par un barrage.

Dominant la mer de ses 1240 mètres, le mont Demerdzhi est considéré comme l’un des plus beaux de Crimée méridionale. Il est notamment connu pour sa vallée des Fantômes, un versant sur lequel d’imposants blocs de pierre se dressent comme des dizaines de statues d’êtres fantastiques.

Après avoir garé notre voiture dans le petit village construit au plus près du mont, nous commençâmes notre randonnée sous une chaleur infernale. Très vite, il y eut un embranchement – sans indications – et, malheureusement, nous choisîmes la mauvaise direction. Nous commençâmes alors à tourner autour du mont en longeant la mer. Nous espérions trouver un sentier qui nous mènerait au sommet, mais celui-ci ne se présenta jamais.

Nous continuâmes donc, à l’abri des arbres, jusqu’à une cascade asséchée puis nous poussâmes encore un peu plus loin et nous arrêtâmes au sommet d’une colline après une rude ascension. Le soleil commençait à décliner, comme nos forces, et nous décidâmes de rebrousser chemin.

Nous finîmes notre randonnée juste à temps. Nous pûmes jouir de la lumière de fin de journée, qui avait embrasé tout le mont Demerdzhi et sa vallée des fantômes, juste au-dessus de nos têtes, inaccessible et évanescente, et qui porte si bien son nom…