Dix kilomètres de piste cahoteuse

 

Après nos mésaventures des deux derniers jours (voir Bakhtchyssaraï), les grottes du plateau de Tchatyr-Dah, situé tout près d’Alouchta, nous semblèrent une visite assez « tranquille », histoire de repartir sur de bonnes bases. Malheureusement, peu après avoir quitté la route Alouchta-Simferopol, la route se transforma en piste de cailloux, peu adaptée à une clio contenant six passagers.

D’abord hésitants, nous vîmes que d’autres véhicules semblaient poursuivre, et nous décidâmes de tenter le coup. La piste n’en finissait pas de monter – dix kilomètres environ ! – et Jean-Baptiste dut faire preuve de maîtrise au volant pour protéger au mieux notre voiture de location et sauver la caution…

Nous arrivâmes enfin en haut d’un grand plateau où la piste se divisa en deux – chaque direction conduisait à une grotte différente. Nous choisîmes une de prendre la voie de gauche, mais après nous être garés des touristes nous conseillèrent de visiter plutôt l’autre, plus impressionnante. Nous repartîmes donc pour quelques centaines de mètres supplémentaires.

 

Soleil de plomb, froid intense et manteaux d’hiver

 

La deuxième difficulté de la journée fut la longue attente au soleil, en pleine chaleur – il y a différents parcours au choix dans les grottes, plus ou moins longs et plus ou moins chers, pour chacun desquels il faut attendre qu’un groupe de visite guidée soit constitué – suivie d’une visite d’une heure dans le froid tout aussi intense de la grotte – nous pûmes heureusement louer des manteaux à l’entrée, qui ne furent vraiment pas de trop. Un bon choc thermique !

La grotte quant à elle fut à la hauteur de nos attentes. La taille des cavités, les formes mystérieuses – maléfiques parfois – des stalagmites et stalactites, le jeu des couleurs, tout composait une symphonie puissante et merveilleuse.

A notre sortie, nous constatâmes que le temps avait changé : comme presque toutes les fins d’après-midi, un orage se préparait et, en haut de ce plateau, il s’annonçait particulièrement violent. Inquiet pour la descente sur la longue piste de pierre, nous partîmes aussitôt, croisant les doigts pour échapper au déluge.

Cette fois, tout se termina bien : nous nous arrêtâmes à la fin de la piste dans un petit café où nous pûmes nous restaurer. La journée se conclut par une baignade à Alouchta et une nouvelle partie de cartes avec les enfants…