La route des merveilles et des dangers
Pour notre premier après-midi en Crimée, nous avions décidé de commencer tranquillement. Nous partîmes en voitures en direction de Soudak, à l’est d’Alouchta.
Nous longeâmes d’abord la côte, où nous fîmes un délicieux arrêt « baignade » – que l’eau était chaude ! Un peu plus loin, nous visitâmes l’église Saint-Nicolas, aménagée en 2006 dans un phare – toujours actif – en hommage aux disparus en mer.
Après cela, la route s’éloigna de la côte pour s’enfoncer dans les montagnes. Il fallut redoubler de vigilance dans ces lacets interminables parsemés de trous profonds. Les paysages traversés étaient merveilleux : nous n’aurions pas été surpris de voir surgir des cowboys ou je ne sais quelle horde de bandits de grands chemins de ces montagnes desséchées, propices aux aventures les plus folles.
Une magnifique forteresse et une ville bruyante
Malgré sa beauté, la route jusqu’à Soudak fut difficile et longue. Dès le premier jour, nous comprîmes que tout déplacement en Crimée serait compliqué et fatigant.
Nous fûmes consolés de nos efforts en découvrant la magnifique forteresse génoise du XIVe siècle qui servait d’étape aux marchands venant d’Egypte ou de Chine – la Crimée était un des passages de la route de la soie (voir Bakhtchyssaraï).
Le soir, nous dînâmes au bord de la mer, au cœur de la bruyante et festive station balnéaire construite aux pieds de la forteresse par les Soviétiques.
Le retour de nuit jusqu’à notre location fut épuisant. Nous aurions bien fait l’économie d’un tel « effort » pour notre premier jour, mais nous nous couchâmes néanmoins satisfaits de nos visites et la tête pleine d’images enchanteresses, gravées dans notre esprit après cette première « expédition » criméenne.