Hôtel, piscine et luxe : la halte idéale après un voyage en Inde

 

Nous atterrîmes à l’aéroport de Dubaï dans la soirée, où Katya dut faire son second visa en dix jours (voir Dubaï 1). Après quoi nous prîmes le taxi jusqu’à notre hôtel, le Majestic Hotel Tower, que nous avions choisi parce qu’il semblait offrir une belle vue sur le quartier de la Burj Khalifa, la plus haute tour du monde.

En arrivant à l’hôtel, nous fûmes immédiatement sous le charme. Après notre séjour en Inde, même si nos chambres avaient été plutôt correctes en moyenne, le luxe tapageur et la propreté de notre nouvelle résidence atténuèrent notre fatigue et nous rendirent soudain « légers ». Katya décida d’aller tester le sauna, où elle évacua toute la poussière et les saletés de l’Inde ; quant à moi, je demandai à ce qu’on m’ouvre la porte-fenêtre menant sur le balcon afin de profiter de la vue sur la ville et de faire quelques clichés nocturnes – on me fit signer un papier de décharge en cas d’accident ou d’envie suicidaire –, puis je me délassai dans le jacuzzi de notre salle de bain.

Le soir, nous décidâmes d’aller manger dans un restaurant grec – un des quelques cafés ou restaurants de l’hôtel. Le repas fut excellent et copieux – tant que nous frôlâmes l’indigestion –  et en un soir, entre la chambre et le dîner, nous dépensâmes l’équivalent de trois-quatre jours en Inde, où nous ne nous étions pourtant pas privés…

Après le repas, nous avions décidé d’aller voir les illuminations de la Burj Khalifa. Mais quand nous demandâmes un taxi à notre réception, on nous explique que le spectacle était désormais terminé et que nous nous déplacerions pour rien. Un peu déçus, nous nous consolâmes en profitant de notre belle et vaste chambre.

 

La Burj Khalifa : une tour et un prix vertigineux

 

Le lendemain matin, pour bien attaquer notre dernière journée de visite, je commençai par quelques brasses dans la piscine – un standard des tours de Dubaï. Une douche, un thé, puis nous gagnâmes – enfin – en taxi la Burj Khalifa, cette tour vertigineuse de 828 mètres que je désirais voir depuis plusieurs mois.

Quand le taxi nous déposa au pied – ou presque –, mon impression fut étrange : cette flèche élancée vers le ciel est plutôt gracieuse mais elle n’est pas si imposante que ses « petites » sœurs de Shanghai par exemple. La faute, notamment, au manque de repère alentour : les bâtiments construits autour sont si « petits » que l’on perd tout repère d’échelle à la différence du quartier de Pudong à Shanghai, où l’on est saisi par le gigantisme.

J’aurais vraiment voulu monter dans la plus haute tour du monde, mais le système de gestion mis en place nous en dissuada : il est possible de réserver des places à l’avance pour visiter la tour (via Internet ou dans les points de vente de la ville) pour une vingtaine d’euros par personne, il faut alors se présenter à la date et à l’heure prévues – j’avais essayé en vain d’acheter des places depuis l’Inde. Sinon, on peut se présenter « librement » et débourser près de 90 euros par personne ! pour la même prestation… Délirant !

Nous prîmes donc la direction du Dubaï Mall – pas si facile de trouver l’entrée –, ce grand et luxueux « temple » du shopping émirati. Nous le traversâmes rapidement afin d’aller admirer la Burj Khalifa depuis l’esplanade du Mall (entrer pour ressortir – et consommer dans l’intervalle !). Après quelques minutes passées à contempler la « cathédrale » de verre sous un soleil brûlant, nous décidâmes de prendre un déjeuner dans une petite pizzeria située face à la tour. Magnifique vue qui compensa heureusement la frugalité du repas – quelques pauvres pâtes dans l’assiette – et le prix exorbitant.

 

Une ville en carton-pâte avec un aquarium de rêve

 

Cette petite pause « gourmande » terminée, nous repartîmes à l’assaut du Mall, non pour les boutiques mais pour visiter l’aquarium. Son prix est plutôt élevé là encore, mais la visite nous enchanta et nous restâmes longtemps à jouir du tunnel de verre depuis lequel on peut admirer les requins, les poissons et autres raies géantes.

Encore un petit tour au « zoo » puis un tour rapide du Mall et il fut temps de regagner notre hôtel afin de récupérer nos bagages avant de rejoindre l’aéroport.

Si notre court séjour à Dubaï ne fut pas désagréable, je ressentais quand même une déception : la ville n’est pas très impressionnante, les bâtiments étant disséminés ici et là, et elle est recouverte en permanence d’un voile gris – le sable – qui la rend pâle. Tout cela donne l’impression – justifiée sans doute – d’être au milieu d’un grand chantier où rien n’est vraiment net. Shanghai la féerique m’avait paru bien réelle ; Dubaï quant à elle me donna l’impression d’un décor en carton-pâte digne d’un parc d’attraction : une sorte de ville de western moderne bâtie en plein désert, où il n’y aurait que des façades et où les fausses portes n’ouvrent sur rien.

Enfin, je fus contrarié tout le séjour, me demandant si nous avions eu raison de suivre les recommandations du médecin indien de Delhi qui avait vacciné Katya (voir Delhi 2). Les trois jours étaient écoulés – le temps de réaction maximal pour contrer le virus de la rage –, il n’y avait plus désormais qu’à espérer… et à poursuivre les injections à Moscou, à notre retour de ce beau mais fatiguant voyage en Inde et à Dubaï.