La ville la plus romantique de Russie

 

La ville du romantisme : Venise ou Vérone ? Paris ou Rome ? Pour nous, aucun doute, c’est Souzdal. Quel meilleur endroit pour y célébrer son amour ?

La route, drapée de neige, est aussi belle qu’interminable. Il semblerait que toute la Russie se soit donné rendez-vous là. Plus de 7 heures pour avaler les 230 km depuis Moscou ! Il faut pourtant rester zen en ce jour unique.

Nous arrivons avec la nuit et le froid, terrible en ce mois de janvier. Le temps de se rafraîchir un peu et de rejoindre le restaurant du kremlin, où nous attend un banquet. Les plats russes recouvrent bientôt la longue table, accompagnés de vin rouge venu spécialement de France.

La soirée franco-russe se finit dans la chaleur de notre isba, à déguster un peu de cognac avec des macarons. Ça ressemble au bonheur.

 

Un cadeau de l’hiver russe

 

Le lendemain, le soleil nous fête de bon matin. Il semble content lui aussi et nous accompagne à travers la ville. La promenade entre les maisons de bois enfouies sous la neige est merveilleuse. L’hiver russe nous offre un joli cadeau : un froid sec et un ciel bleu azur, profond comme l’infini. La neige crisse sous nos pas ; nous sommes heureux comme des enfants ; le rêve est complet. Même l’archange Saint-Michel nous accueille dans son église pour nous réchauffer sous ses ailes.

Nous abandonnons notre isba pour rejoindre le centre de Souzdal. Nous faisons le tour du kremlin, plus beau encore sous la neige que l’été dans son écrin de verdure. Le froid est mordant le long de la rivière Kamenka. Il est temps d’aller déjeuner et d’avaler une soupe chaude dans un petit restaurant traditionnel.

Nous partons à pied vers le vieux gostiny dvor (« galerie marchande ») au milieu des traîneaux, croyant avoir fait le plein de chaleur. Nous n’irons pas plus loin que la place des Marchands, arrêtés par le froid et le temps qui passe. Lorsque nous montons dans la voiture, le thermomètre indique -22 °C. Nous sourions de plaisir. Souzdal s’efface derrière nous ; sans tristesse ; car sa magie brûle en nous pour longtemps, nous le sentons.