Une hallucination. Comment parler autrement des deux heures et demie passées dans la capitale biélorusse, entre 3 heures et demie et six heures du matin ? Etrange « visite » qui nous aura laissés sur notre faim avec cette désagréable impression d’avoir tout vu et rien vu.

L’atmosphère, en revanche, était propice à l’intrigue. Nous nous enfonçâmes comme des espions à travers la ville assoupie, lâchant par instants une rafale de photos avant de fuir le regard intrigué de quelque badaud filant dans la nuit avec ses mystères.

Un policier, surgi de nulle part, nous fit signe de nous arrêter. Il y eut un frisson. Pris dans notre jeu, nous nous sentions coupables, prêts à avouer nos « crimes ». Nos papiers lui suffirent. Au diable, les aveux ! nous poursuivîmes notre cavale.

Le froid était de plus en plus mordant ; l’hiver n’était pas bien loin. Comme le soleil, qui commençait à éclairer le ciel d’une lueur pâle. Encore quelques clichés arrachés à la nuit et nous fonçâmes vers Moscou avant que l’aube ne levât le voile sur notre rêve éveillé.